Voyager or not voyager ?

Voyager de nos jours

Les cartes du voyage sont rebattues par le dérèglement climatique, les crises sanitaires, les dérives du tourisme de masse (et j’en passe). À l’heure où la COP28 se déroule, il est urgent de prendre des mesures pérennes pour acter la transition écologique. Aujourd’hui, on aurait presque honte de partir en voyage. Peur du regard des autres quant à son empreinte carbone. Oui, et il y a de quoi…

Mais cet article n’a pas vocation à nous jeter la pierre (ouf !). Plutôt à démontrer que le voyage a aussi des impacts positifs. Et à comprendre quelles formes de tourisme sont ancrées dans la stratégie de Chemins détournés, pour proposer une nouvelle forme de voyage écoresponsable.

Le tourisme

Pourquoi le tourisme est important ?

Depuis les années 1950, le tourisme  est un secteur en pleine croissance. Il représente aujourd’hui une activité économique essentielle dans le monde avec près de 10 % du PIB mondial, et 8 % en France. La crise du Covid-19 a mis en évidence son rôle déterminant à l’échelle mondiale, nationale et locale. Il est identifié comme un moteur clé de la reprise économique et de la croissance, ayant le potentiel de contribuer, directement ou indirectement, à la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD).

De par son caractère transversal, le tourisme crée de nombreux emplois dans divers secteurs : restauration, hébergement, transport, commerces… Il représente aujourd’hui 1 emploi sur 11 à travers le monde.
Cette source de richesse lutte contre la pauvreté et favorise l’inclusion. Le tourisme est donc un puissant levier du développement communautaire et peut réduire les inégalités s’il met à contribution les populations locales et toutes les principales parties prenantes pour son développement.
Les revenus du tourisme permettent également aux territoires d’accueil de moderniser certaines infrastructures et améliorent ainsi les conditions de vie des habitants.
Le tourisme étant l’un des secteurs comptant la plus forte proportion de femmes salariées et de femmes chefs d’entreprise, il peut favoriser l’égalité des sexes.
Dépendant complètement des ressources naturelles et culturelles des territoires, le tourisme peut jouer un grand rôle dans la conservation et de la préservation des sites, mais aussi agir sur la sensibilisation des visiteurs.

Pour compléter la lecture et comprendre les contributions du tourisme, rendez-vous sur le site de World Tourisme Organization.

 

Une source d’épanouissement ?

D’un point de vue hédoniste, le voyage a beaucoup à apporter : le dépassement de soi, le ressourcement, la rencontre et le partage, l’ouverture d’esprit, la découverte d’autres cultures, les apprentissages, la rupture avec la routine, une sensation de bien-être… Une étude scientifique (Tourism Analysis, 2021 de James F.) liée aux effets positifs du voyage a détaillé les résultats d’une enquête menée sur 500 individus. Conclusion : les voyageurs sont 7% plus heureux que les personnes qui ne voyagent pas ou très peu !

De plus, rappelons que ce n’est pas dans notre nature d’être sédentaire. Le voyage est inscrit dans nos gènes.

Donc oui, le tourisme a des impacts positifs.
De nos jours, il est pointé du doigt à juste titre, car les effets néfastes sur les territoires sont de plus en plus flagrants. La notion de « soutenabilité » du tourisme montre l’ampleur de la tâche à accomplir pour un secteur qui a fermé les yeux, jusqu’alors, sur son impact environnemental.
(mais nous ne rentrerons pas ici dans les détails)

C’est à vous de choisir votre manière de voyager, et à nous, professionnels du tourisme, de vous proposer des formes plus responsables pour limiter les conséquences sur la planète.

Article à venir prochainement : quelles ressources avons-nous à disposition pour rendre nos voyages les moins impactants possibles.

Le tourisme en Bretagne

Aujourd’hui la tendance est claire : 82% des Français portent une plus grande importance à l’écologie, au développement durable et au tourisme responsable. Conséquence de la Covid-19 ou simple évolution des mentalités, beaucoup de français décident désormais de voyager local. On privilégie le patrimoine régional ou national, car oui, il y a plein de choses à faire ou à voir en France !

Plusieurs bonnes raisons peuvent motiver la pratique du tourisme local :

  • c’est moins cher ! (en tout cas pas de billet d’avion à payer…)
  • on peut se décider à la dernière minute  (oui c’est plus facile à organiser qu’un roadtrip en Argentine…)
  • on réduit notre empreinte carbone (surtout si vous y allez en train)
  • on participe à l’économie locale
  • plus de temps sur place et pas de jetlag !
  • on a plus de choix d’activités puisqu’on parle la langue (et on la maîtrise plutôt bien, enfin normalement…)
  • pas de vaccin, moins de risques sanitaires
  • on découvre nos terroirs comme on ne les a jamais vus

 

Si la Bretagne arrive dans les premiers rangs des destinations de proximité pour les français, c’est principalement pour ses paysages et sa nature. L’enquête Reflet de Tourisme Bretagne a révélé que les visiteurs en Bretagne étaient à la recherche d’authenticité, de temps longs, à partager avec ses proches, en quête de sens et d’expériences originales à vivre.

Vous vous reconnaissez dans ce descriptif ? Alors vous pouvez continuer la lecture 🙂

Le tourisme « made in » Chemins détournés

Notre socle : le tourisme durable

Le Tourisme Durable se définit comme un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil (définition de l’Organisation Mondiale du Tourisme).

Il ne s’agit pas d’une forme de tourisme en vogue, mais d’une démarche, que Chemins détournés a décidé de suivre dès sa création. À savoir de tendre à l’équilibre entre les trois piliers du développement durable : un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. (à venir prochainement, un article détaillant nos actions et engagements : participation à l’économie locale, ambition environnementale, inclusion sociale, pérennité sur le territoire…).

 

De cette base, découlent 3 caractéristiques, propres aux activités de Chemins détournés :

 

L’écotourisme

« voyager de manière responsable dans des sites naturels, en préservant l’environnement, le bien-être des populations locales en intégrant des composantes éducatives et de médiation à l’environnement. » (Déclaration de Québec, ONU, 2002). En conclusion, nos activités sont tournées vers la nature (plus précisément celle de la ria d’Étel !) et comportent une notion de pédagogie grâce à divers supports d’apprentissage.

 

Le slow tourisme

Il s’agit de pratiques de découvertes immersives, au cœur des terroirs et des communautés. Les fondements que nous appliquons : proposer une expérience participative au visiteur, respecter des temporalités lentes et l’usage des mobilités douces.

 

Le tourisme de proximité

Le tourisme local répond à des besoins très actuels : celui de se reconnecter, à son territoire, à sa famille, aux amis, sans partir loin, et en limitant ainsi son impact environnemental. Pas besoin de partir loin pour s’émerveiller !

Alors ? voyager or not voyager ?
Que ce soit à l’autre bout de la planète ou à côté de chez vous, le plaisir de voyager existe, mais nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ses conséquences. Alors voyager, oui, mais pas n’importe comment !

En choisissant la Bretagne comme destination et en prônant un tourisme local, vous optez déjà pour une forme de tourisme responsable.
En pratiquant nos activités, c’est un écotourisme durable, slow et de proximité que vous choisissez. Oui, qui a dit qu’il fallait choisir un seul type de tourisme ?!

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